ODES A
AUDREY
( Dédicaces à un amour de coiffeuse ! )
Caresses dans mes cheveux
De vos mains si légères...
Moi, je ferme les yeux
Et je pars en croisère
Sur un grand bateau blanc
Dont vous,le commandant
Me débarquez bientôt,
Reprenant vos ciseaux.
Quand le temps est trop lent
ou mes cheveux trop courts.
quand j'attends le moment
quand je compte les jours
qui me séparent de vous
Audrey , je pense à vous.
Vos doigts de fée qui dansent tout autour de ma
tête
dessinent un ballet ,je ne veux pas qu'ils s'arrêtent.
Jardinière appliquée vous taillez mes
épis,
choisissant avec soin chacun de vos outils.
Le reflet de la glace me renvoie votre image ,
et face à ce mirage comment puis-je rester sage ?
Et si dans un mouvement votre hanche me frôle,
n'est-ce pas naturel si je me sens tout drôle ?
Vos yeux parlent pour vous
à chaque rendez-vous,
ils me disent "partez"
quand vous me saluez.
Je vous sens contrariée ,
vous êtes sur vos gardes,
souhaiteriez m'éviter
lorsque je vous regarde.
Puis après quelque temps
leur discours s'adoucit
"vous n'êtes pas si méchant"
Voilà ce que j'y lis .
Les miens sont dans le vague
capturant votre image
nourissant ce mirage
où ma pensée divague
Vient l'instant de partir
et dans votre regard tendre
j'aimerais toujours entendre
"vous pouvez revenir"
Vous voler un sourire,
tenter de vous faire rire
pour goûter au bonheur
de m'ouvrir votre coeur.
C'est le rêve un peu fou
d'un vieil ours égaré
qui n'avait pas croisé
un ange tel que vous.
Sans un referendum, à cette simple question
voulez-vous adopter pour les trente ans qui viennent
un vieil européen de faible constitution
Pas besoin de sondage car sans aucun problème
pour connaître la réponse un seul regard suffit
vos beaux yeux me le crient : Non Merci !
Je vous ai vu passer
depuis un arret de bus
J'aime vous voir marcher
Belle comme un mannequin russe
Puis vous disparaissez
happée par un transport
qui en fin de journée
vous ramène à bon port
Et moi je reste là
bien loin du Nirvana
Votre image obsédante
encore ce soir me hante ...
Ce matin un enfant
dans un geste charmant
vous a offert un coeur
tout en papier d'argent
C'était pour sa Maman
Mais son plus grand bonheur
de vous faire ce présent
me le rend innocent.
J'aimerais que mes mots
soient comme des caresses,
que frôlant votre peau,
jamais ils ne vous blessent.
Je voudrais qu'ils vous touchent,
et que sur votre bouche
ils dessinent des sourires.
-Vous vous dites : il délire ! -
Je les voudrais habiles,
ou bien même futiles,
qu'ils sachent vous troubler.
-Vous vous dites : quel casse-pied ! -
Mais s'ils sont trop sauvages
et qu'ils vous mettent en rage,
à peine apprivoisés,
privés de liberté,
ils retourneront en cage
si vous les condamnez
Depuis quelques saisons,
je ne sais plus combien,
un joli papillon
virevolte dans mon jardin.
J'essaye de l'attirer
par des mots inutiles
juste pour l'effleurer,
je sais qu'il est fragile.
J'aimerais l'approcher,
qu'il se pose sur moi,
qu'il me laisse caresser
ses belles ailes de soie.
Je l'appelle, il s'enfuit
et par mille facéties
me fait perdre sa trace,
j'ai peur qu'il ne se lasse.
Mais s'il revient demain
je ne serai pas triste,
je suis déjà heureux
de savoir qu'il existe.
Depuis que j'ai goûté à ce petit
délice
malgré tous mes efforts je ne peux m'en passer
Plus précieux que de l'or , plus doux que la
réglisse
c'est un fameux trésor que souvent vous cachez
Vous seule le possédez et pouvez me l'offrir
vous l'aviez deviné , c'est votre beau sourire.
Audrey, comme la mer
est d'une beauté profonde
Elle cache ses mystères
aux âmes qui la sondent
elle dérobe les coeurs
de tous ceux qui l'approchent
comme la mer, le pêcheur
flirtant trop près des roches
Ses reflets sont changeants
au gré de son humeur
petites touches de couleur
ondulant sous le vent
Et je rêve sur un quai
d'un unique voyage
où je m'embarquerais
pour une vie sans nuage
Mais il est plus facile
de devenir marin
que de trouver le fil
qui conduit à sa main
Et si elle me rejette,
dans de tristes tempêtes
vous pourrez voir errer
l'âme d'un naufragé.
Ce qu'elle en
pense
Mots
croisés
Mail